Etats de la France : Optimisme droit devant ou déprime totale ?

J’ai participé comme auditeur à la 5ème édition du colloque « Les Etats de la France » qui s’est tenu le 16 décembre au Palais du Luxembourg à Paris. Ce rendez-vous annuel des dirigeants et décideurs d’entreprise prend régulièrement le pouls de la nation France à travers les prismes économiques, politiques, sociaux et internationaux. A travers le décryptage conjoncturel opéré par des experts, des patrons et des acteurs de la vie publique nationale et étrangère, l’événement s’efforce de poser un regard sur l’attractivité de la France auprès des investisseurs et de tracer les futures lignes de progrès pour que l’Hexagone puisse demeurer dans le peloton des pays compétitifs et innovants à l’horizon de 2020.

Alors que la France vient de sortir d’une période agitée de mouvements sociaux liés à la réforme des retraites et qu’elle doit faire front avec ses partenaires à une zone Euro en pleine turbulence financière, l’évènement tombait à point nommé pour prendre un peu de recul et tenter de comprendre où se situe exactement la nation sur l’échiquier des enjeux économiques, politiques et sociaux.

Est-elle ce pays en perte de vitesse que décrit Nicolas Baverez dans son célèbre opuscule décliniste La France qui tombe ? Est-elle au contraire un pays enfin ouvert à la réforme et prêt à tirer parti de cette mondialisation si vilipendée et anxiogène pour de nombreux compatriotes tout en sachant conserver certaines spécificités qui ont toujours forgé le caractère tricolore ? Une étude exclusive de l’INSEAD et des observateurs avisés de la vie hexagonale ont croisé leurs opinions et leurs constats pour dessiner les grands traits de ce qui pourrait être la France de demain. Résumé des interventions et des idées soulevées.

La France scannée en 3D par l’INSEAD

La France dispose encore d’énormes atouts comme le révèle l’étude de l’INSEAD

Partenaire de cette 5ème édition des « Etats de la France », l’INSEAD, la prestigieuse école de commerce, a profité de l’occasion pour dévoiler les résultats d’une étude internationale inédite menée auprès de 700 MBAs de l’école représentant au total plus de 80 nationalités et dans 55 pays. Avec cette étude, il s’agissait de radiographier la France à travers trois dimensions originales : le quotient physique (qui correspond aux performances économiques), le quotient émotionnel (qui correspond à la perception) et le quotient intellectuel (qui correspond aux compétences et au savoir-faire). L’intégralité de cette étude est disponible en cliquant sur le lien de téléchargement.

Quelques faits saillants sont à retenir de cette dissection très exhaustive. Sur l’aspect économique (QPh), il ressort que la France demeure toujours un pays leader tant en Europe où il se classe 3ème pour le PNB et 2ème pour la population que dans le concert mondial où il se situe à la 6ème place. Ces accessits encourageants sont de surcroît appuyés par une productivité au travail où seuls les Américains dépassent les Français.

En revanche, le rang honorable actuellement obtenu pourrait ne plus l’être dans les années à venir. Ces 20 dernières années, la croissance enregistrée par la France n’aura été que de 1,6% et l’investissement étranger dans l’Hexagone s’est contracté au profit d’autres pays. En 2009, on observe par exemple un désinvestissement de l’ordre de 87 milliards de dollars.

Le modèle social français au coeur des critiques (Dessin de Ranson/Le Parisien)

En termes de réputation (QE), la France génère toujours autant de passion. Ainsi, 58% des étudiants étrangers de l’INSEAD déclarent qu’ils aimeraient y vivre. Plus globalement, 71% des étudiants français, 62% des étudiants européens, 58% des étudiants asiatiques et 52% des étudiants américains ont une vision positive de la France même s’ils n’hésitent pas par ailleurs à être critique à son égard, notamment en ce qui concerne le modèle social jugé majoritairement comme un modèle révolu et une illusion chère aux Français.

Enfin, dans le domaine des compétences (QI), la France jouit toujours d’une solide réputation pour la formation de ses écoles de scientifiques, de management et d’ingénieurs en se classant 9ème au niveau mondial. Toutefois, cette position ne doit pas être considérée comme une rente inoxydable face à la concurrence désormais affirmée des pays asiatiques. L’investissement dans les nouvelles compétences et l’innovation sera un facteur clé pour permettre à la France de rester dans la course.

Débat n°1 – « Conjoncture économique »

Deux notions ont totalement imprégné les débats de cette table ronde : crise économique et dettes des états. Même si çà et là de timides signaux de reprise semblent poindre, la tendance générale demeure à la vigilance teintée de pessimisme face aux trous financiers abyssaux que la plupart des gouvernements européens a creusé pour juguler la crise financière depuis 2008. Une question lancinante est revenue à maintes reprises : comment la France peut-elle redresser le tir et espérer tirer son épingle du jeu ?

Président de l’institut d’études économiques Coe-Rexecode, Michel Didier a prudemment esquissé un pronostic de croissance pour la France en 2011. Selon lui, une fourchette tendancière entre 1,5 et 2% est de l’ordre du vraisemblable avant une véritable reprise que l’on peut espérer d’ici 2 à 4 ans. Il n’en demeure pas moins que la résorption des déficits publics doit continuer d’être la priorité pour espérer concrétiser ce scénario. Un scénario qu’il tempère par ailleurs avec l’évocation de deux menaces substantielles pouvant tout compromettre. Tout d’abord, la croissance asiatique pourrait être perturbée par une dérive inflationniste qui commence d’ailleurs à émerger dans les produits alimentaires. Si elle se confirme, cela ne sera pas sans impact sur l’économie européenne et française. Ensuite, Michel Didier estime que la zone Euro est handicapée par l’absence de toute variable d’ajustement des taux de change face aux autres monnaies comme le dollar ou le yuan. Il faudra donc trouver d’autres moyens d’adapter l’économie européenne pour qu’elle ne décroche pas en termes de compétitivité.

Président du Cercle des économistes et professeur à Paris-Dauphine, Jean-Hervé Lorenzi pense que l’éclatement de la zone Euro peut survenir surtout si un seul pays s’extrait de celle-ci. Autre danger pointé par l’économiste : les dettes des Etats. A ses yeux, l’ampleur des dettes est moins inquiétante que l’étalement des remboursements dans le temps. Selon lui, une trop grande orthodoxie budgétaire pour satisfaire des échéances de remboursement fixées sur des périodes trop courtes et exigées par les marchés financiers, pourrait a contrario produire des effets délétères préoccupants pour les économies des pays européens et entraîner une crise des liquidités sans précédent. Il estime notamment que les Credit Default Swaps ne devraient pas s’appliquer aux dettes souveraines sinon la zone Euro risque d’être encore plus attaquée par la spéculation. Il a souligné enfin que la France, l’Italie et surtout l’Allemagne devront faire face à des échéances financières lourdes en 2011 qui pourraient bouleverser la donne.

Si l’avenir économique de la France est de toute évidence lié au devenir de l’Euro, François Bourguignon, directeur de l’Ecole d’économie de Paris et directeur de recherches à l’EHESS, a tenu à également à attirer l’attention de l’auditoire sur le fait que la France ne pourra pas s’épargner en parallèle une hausse des prélèvements fiscaux dès 2011. C’est pour lui la condition sine qua non pour espérer un retour à un assainissement durable des finances de la nation. Enjeu : trouver 60 milliards d’Euros de recettes supplémentaires pour rétablir un budget conforme aux normes européennes. Comme leviers majeurs d’action, il a cité l’augmentation conjointe des prélèvements indirects, TVA et CSG en tête, et des prélèvements directs, en particulier l’impôt sur le revenu dont la hausse devrait être de 8% pour être efficace (à condition toutefois que le scénario de croissance moyenne s’établisse autour de 2-2,5% l’an). En revanche, il juge que l’abandon du bouclier fiscal et de l’ISF relève de la réforme marginale par rapport aux enjeux de la dette publique.

Pour  s’extirper de ces sables mouvants et retrouver des pistes de croissance durable, Suzanne Berger, professeur de sciences politiques à l’Institute of Technology de Cambridge (USA), a évoqué pour sa part une approche à première vue iconoclaste mais non dépourvue de pertinence. Selon elle, les économies occidentales devraient s’écarter des modèles de production qui ont prévalu jusqu’alors, à savoir la conservation de l’innovation en son sein et la délocalisation à outrance de la production dans des pays tiers et l’Asie en particulier. Pour elle, le fameux concept de société « fabless » (popularisé en son temps en France par l’ex-PDG d’Alcatel Lucent, Serge Tchuruk et qui a conduit à la suppression totale des unités de fabrication situées en France) ne génère pas autant de valeur ajoutée qu’initialement énoncé. Ce qu’elle appelle le modèle « iPhone » (innovation aux USA, production en Asie) doit s’effacer pour relocaliser des activités de production dans les pays occidentaux.

C’est à Philippe Aghion, économiste et professeur à Harvard (USA), qu’est revenu le soin de relever le difficile et toujours aléatoire exercice du scénario de sortie de crise. D’emblée, il a exclu deux options. La première d’inspiration keynésienne consisterait à relancer la demande par l’augmentation de la dépense publique. Au regard des déficits actuels, la tentation serait dangereuse selon lui. Toutefois, il réfute tout autant l’option conservatrice inverse qui vise à couper toutes les dépenses publiques et diminuer les impôts dans l’espoir de favoriser l’investissement. C’est en fait une 3ème voie que prône l’économiste mêlant réduction des déficits, investissements sur des secteurs ciblés (comme l’éducation, l’innovation, la santé, la flexi-sécurité) pour créer des écosystèmes compétitifs et réforme de la fiscalité. Sur ce dernier point, il a déploré le panier percé que constituent les niches fiscales françaises qui permettent entre autres à de très fortunés contribuables de bénéficier d’un taux d’imposition de seulement 20 à 24% là où des classes moyennes peuvent atteindre 40% sans levier de défiscalisation.  Autre élément moins mesurable mais tout aussi crucial : la restauration de la confiance entre les employeurs et les employés. Laquelle a atteint aujourd’hui un handicapant degré de crispation.

Débat n°2 – « Conjoncture politique »

Là aussi, le débat s’est assez vite cristallisé autour d’une échéance, l’élection présidentielle de 2012, d’une personnalité, celle de l’actuel hôte de l’Elysée et de la dichotomie avérée qui traverse la vie politique hexagonale entre les promesses de campagne du candidat Sarkozy et les réalisations tangibles depuis son accession au pouvoir. Dichotomie que Sophie Pedder, chef du bureau parisien de The Economist, résume à travers la couverture très controversée que son magazine a faite en septembre 2010 et son titre lapidaire : « The incredible shrinking president ». Pour elle, ce parti-pris éditorial synthétise les contradictions du Président de la République élu sur un programme volontariste et réformateur mais donnant aujourd’hui l’impression qu’il cède aux marottes politiques françaises depuis la crise de 2008 et ses diatribes sanguines contre le capitalisme financier.

Directeur général délégué d’Ipsos France, Brice Teinturier relève un grand écart identique dans les sondages qu’il mène régulièrement auprès de l’opinion publique. Il constate un mélange paradoxal d’immense désillusion et d’avide demande de sens et d’authenticité. Toutefois, bien que Nicolas Sarkozy soit actuellement en fâcheuse posture avec seulement 35% d’avis favorables et potentiellement battu dans tous les duels électoraux avec des candidats socialistes, il estime que les paris restent ouverts et seront en partie influencés par le profil du candidat que le PS choisira pour conduire la bataille électorale de 2012. Autre critère d’importance qu’il souligne : la persistance d’un désenchantement massif qui pourrait se traduire par une abstention massive et la progression dynamique des extrêmes (droite et gauche confondues) autour de la critique des élites, de l’Euro et du libre marché. Pour autant, il existe aussi selon lui, une frange non négligeable d’électeurs qui ont intégré les données de la mondialisation sur lesquelles reposent les solutions anti-crise pour la France. A ses yeux, ce n’est pas un hasard que Dominique Strauss-Kahn ou Christine Lagarde jouissent d’une crédibilité solide grâce à leur expertise reconnue des rouages internationaux.

Professeur à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, Dominique Reynié est revenu sur les clivages contestataires anti-élites qui se creusent et qu’incarnent d’après lui, des personnalités comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Clivages qu’il qualifie de « révolution clandestine » et qui se fondent sur une défiance exacerbée et une suspicion enkystée à l’égard des dirigeants qui confine au procès permanent. Il estime que ce phénomène n’est pas propre à la France, ni uniquement lié à des motifs économiques. Il cite notamment les exemples des pays scandinaves (Suède, Danemark et Norvège) où la poussée populiste a également opéré des brèches électorales alors que l’économie nationale se porte plutôt bien. Pour lui, les thèmes sensibles de la pression fiscale, de l’islamisation et de l’immigration seront aussi des pivots non négligeables du débat politique en France dans les 18 mois à venir.

Directeur de l’Institut des sciences de la communication au CNRS, Dominique Wolton a déploré le fait que les médias jouent de moins en moins le rôle d’éclairage et de contextualisation des enjeux qui leur incombe pourtant. La faute à une accélération de la vitesse de diffusion des informations et l’accumulation des messages qui ne favorisent pas la compréhension. Le court-termisme fait office de baromètre médiatique en occultant les perspectives et la profondeur historique des événements. De même, il regrette que les médias se focalisent volontiers sur ce qui va mal tout en oubliant d’évoquer des aspects plus positifs. Il a fait notamment référence au cliché de la France, faible pays exportateur alors même que des entreprises tricolores obtiennent des succès remarquables à l’étranger.

Débat n°3 – « Conjoncture sociale »

Les récents conflits sociaux étaient évidemment dans les mémoires et les propos des intervenants de cette table ronde. Il s’agissait désormais d’essayer de tirer quelques enseignements et de savoir si le corps social est autant allergique aux réformes que les sporadiques poussées de fièvre contestataire pourraient le laisser supposer.

Président de Cap Conseils Analyses et Perspectives et professeur à HEC et Sciences Po, Stéphane Rozès livre une analyse légèrement à rebours des croyances les plus courantes concernant les récentes grèves et le projet gouvernemental des retraites. Pour lui, ces dernières marquent plus l’expression virulente d’une peur du déclassement social et du refus de l’injustice qu’une véritable aspiration révolutionnaire. De même, les Français n’étaient pas fondamentalement contre la réforme du système de retraite mais ont surtout reproché la méthode gouvernementale pour faire adopter la loi au pas de charge au lieu de négocier et tracer des perspectives. A ses yeux, cela révèle une tendance profonde de la société française qui souhaite une cohérence plus grande et le dire et l’agir.

Présidente et fondatrice de Vigeo, agence de notation de la responsabilité sociale des entreprises, Nicole Notat a également noté la schizophrénie croissante chez les dirigeants d’entreprise qui n’est pas sans répercussions dans les rapports avec les salariés et les parties prenantes de l’entreprise. Elle distingue notamment deux logiques, l’une actionnariale tournée vers la performance financière et la valorisation des dividendes, l’autre partenariale qui tient compte et associe plus étroitement les acteurs de son écosystème. Pour elle, des progrès notables ont déjà été accomplis par certaines multinationales même si cela s’est souvent opéré à la suite d’une grave et coûteuse crise de réputation. Cependant, pour progresser, la logique partenariale a besoin d’une coordination au niveau global pour impulser des règles du jeu communes à toutes les entreprises. D’autant que nombre d’entre elles sont encore rétives pour consacrer des investissements en matière de responsabilité sociale. Investissements dont le rendement est toujours complexe à mesurer précisément même si l’on sait pertinemment qu’un bon climat social est facteur de performance entrepreneuriale.

Psychiatre et directeur-fondateur de l’Institut français d’action contre le stress (Ifas), Eric Albert observe la même ambivalence dans les comportements des salariés et des dirigeants d’entreprise. Si les premiers aspirent en majorité à l’épanouissement dans le travail, ils nourrissent néanmoins un rapport complexe envers celui-ci en ne le plaçant pas au cœur de leur existence. Chez les dirigeants, les tensions contradictoires sont également à l’œuvre. Si beaucoup aimeraient responsabiliser et déléguer plus amplement, ils sont également mus par la peur d’échouer et mettent en place une vision mécaniste du management pour se rassurer à coups de processus organisationnels, de schémas directeurs et de tableaux d’indicateurs de performance. Au final, la charge émotionnelle est si grande qu’elle génère le stress et les troubles psycho-sociaux qui font régulièrement la une des journaux. A ses yeux et pour s’extirper de cette spirale infernale, les dirigeants doivent plus travailler sur leurs émotions, se libérer de l’hyper-contrôle et accorder plus de confiance aux salariés au lieu de leur renvoyer une image de « séducteur d’actionnaire qui fait ensuite ramer les salariés ».

Directeur de l’institut franco-allemand de Ludwigsburg, Frank Baasner a apporté sa double vision culturelle du monde du travail outre-Rhin et en France. Il a d’abord tenu à rappeler que le modèle allemand de la négociation et de la cogestion (si souvent érigé en exemple par le gouvernement français) traversait également une crise avec notamment un désengagement de plus en plus prononcé des salariés en matière de syndicalisation et des emplois précarisés dont 30% sont en dehors des accords de branche qui régissent les rapports employeurs-employés. Pour autant, il estime que ce modèle est difficilement transposable en l’état dans un contexte français. Face à la montée du chômage, il a notamment souligné que l’inconscient collectif allemand vit encore dans le spectre du nazisme qui s’était emparé du pouvoir en 1933 à la faveur d’une crise sociale et économique profonde. Ce qui explique que la recherche de la convergence entre entreprises, syndicats et pouvoirs publics prévaut avant tout.

En conclusion de cette séquence, l’intervention de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, montre effectivement que le climat social dans les entreprises en France est encore loin d’atteindre ce niveau de dialogue. Le leader syndical s’est même risqué à prédire de nouveaux conflits durs dans les entreprises qui n’auront pas pris la mesure des signaux envoyés. Pour lui, la volonté exprimée de partir plus tôt en retraite procède d’une dégradation profonde de la relation au travail. Dans cette optique, la retraite se lit comme une libération chez les salariés.

Dans ce tryptique économico-politico-social, que peut raisonnablement attendre la France au cours de la nouvelle décennie qui s’ouvre ? Même si des chantiers herculéens cruciaux doivent être relevés avec détermination (au premier rang desquels figurent la dette et le chômage), le pays conserve encore des atouts pour pouvoir maintenir une position compétitive dans le concert des nations du monde. Encore faudrait-il que les Français eux-mêmes cessent de céder à cette trop récurrente tentation de l’auto-flagellation d’une part et à cette crispation anxieuse, voire bornée d’un monde ouvert et connecté d’autre part. Sans renier certaines valeurs fondamentales mais à condition de faire preuve de flexibilité, la France a encore des atouts à faire valoir. C’est en tout cas la voix « francoptimiste » qu’ont voulu faire entendre cinq dirigeants français d’envergure issus de multinationales pour lesquelles la France demeure encore une priorité. Refuser cette perspective condamnerait alors irrémédiablement la France à régresser et devenir un pays de seconde zone à l’image du célèbre petit village gaulois cerné par les légions romaines !

Lectures complémentaires

– Thierry Drilhon (Cisco), Clara Gaymard (GE), François Gérin (Siemens), Christian Nibourel (Accenture) et Pascal Roché (Barclays) – « Une autre vision de la France » – Les Echos – 15 décembre 2010
– Etude de l’INSEAD – « Les Etats de la France 2010-2020 en trois dimensions » – 16 décembre 2010
– Site des Etats de la France
– Site de la Revue des Deux Mondes, partenaire de l’événement 2010