[Livre Blanc CMIT/ Faber Content] : Curation, vous avez dit curation ?

Le CMIT (Club des directeurs Marketing IT) et Faber Content (agence spécialisée en stratégies de contenus) viennent de publier récemment livre blanc à la curation de contenus. Souvent méconnue ou mal optimisée, la curation représente pourtant un levier inestimable pour mener une veille informationnelle pertinente, identifier des sujets porteurs et partager la quintessence de ses bonnes lectures. Le Blog du Communicant a eu l’honneur de publier une petite contribution dans le cadre de cette réflexion que vous retrouverez in extenso ci-dessous. Et si vous êtes convaincu, n’hésitez pas à télécharger l’ouvrage !

Certes, le vocable ne sonne pas harmonieusement aux oreilles. Sans à cause de la maladroite francisation d’un mot d’origine anglophone. Il n’en demeure pas moins que la curation de contenus est un levier stratégique à intégrer chez tout communicant qui se respecte. Voici pourquoi en quelques lignes.

Distinguer l’utile de l’inutile

Repérer des sources de contenus intéressants, en sélectionner sa quintessence en fonction de la thématique surveillée et redistribuer à une communauté qui partage le même centre d’intérêt. C’est substance le périmètre qu’on pourrait tracer pour établir le portrait-robot de la curation. A cette veille informationnelle, peuvent également s’ajouter des commentaires de l’auteur à travers des mini-résumés et/ou des citations et chiffres-clés marquants issus de l’article identifié par ses soins. Ce travail d’entomologiste éditorial n’est peut-être pas le plus souvent mis en avant contrairement aux vannes et autres formules à l’emporte-pièce que les community managers adorent diffuser sur les réseaux sociaux. Il n’en est pas moins fondamental dans toute stratégie de contenus qui se respecte.

Les flux d’information d’aujourd’hui relèvent en effet plus de la rivière en crue que du paisible étang. En 2018, chaque minute qui s’écoule sur Internet charrie par exemple 49 380 photos nouvelles sur Instagram ou encore 473 400 tweets à travers le monde. Et ces chiffres étourdissants peuvent être multipliés à l’envi sur tous les réseaux sociaux mais aussi dans les médias classiques en ligne et ailleurs tant le robinet à infos n’en finit plus de couler. Ce gavage informationnel a même écopé d’un nom spécifique pour le caractériser : l’infobésité.

C’est justement ce symptôme typique du 21ème siècle ultra-connecté que la curation de contenus entend traiter. La racine étymologique de « curation » dérivée de l’anglais « to cure » (soigner) n’est finalement pas si inappropriée ! Si le travail de documentaliste a toujours existé qu’il s’agisse de veille concurrentielle ou de recherches journalistiques, celui-ci a littéralement gagné ses galons avec la masse vertigineuse de contenus produits sur le Web.

Ne pas tout savoir mais savoir le meilleur

Dorénavant, il n’est plus question de vouloir tout suivre sur un sujet donné mais de disposer des meilleures (et variées) références éditoriales sur le dit sujet. Or pour parvenir à cette exhaustivité la plus représentative, il convient de détecter, de relier, de contextualiser, voire de synthétiser les contenus qui nous apparaissent les plus pertinents, originaux, instructifs, fiables, etc. La curation n’est autre qu’un précieux regard synoptique capable d’agglomérer des sources hétérogènes sur un thème pour fournir ensuite une compilation intelligente reflétant l’essence des discussions et des tendances du moment sur celui-ci.
Les communicants ont ceci de commun aux journalistes la nécessité d’être curieux, d’être en mesure de s’imprégner vite et bien d’un sujet et d’en extraire des analyses en fonction de l’objectif visé.

C’est précisément là où la curation est absolument indispensable. En la faisant d’abord par soi-même pour appréhender plus en profondeur une idée, un concept, un fait d’actualité. En étant ensuite capable de déceler d’autres curateurs déjà rompus au thème traité. La curation est donc clairement une co-construction sélective de contenus qui vient alternativement aider à nourrir sa réflexion ou à rendre un service à sa communauté de lecteurs en lui épargnant un fastidieux effort de fouilles éditoriales.

Un conseil pour finir ?

Au lieu d’encombrer les tuyaux du Web avec du snack content sitôt périmé à peine diffusé, pensez donc à la curation et aux inestimables services qu’elle rend autant à un éditeur de contenus qu’à un consommateur. C’est tout le paradoxe de notre époque surabondante ! Le meilleur du contenu ne se trouve pas systématiquement dans les 10 premiers résultats de Google ou dans les notifications à répétition mais dans une curation agile et patiemment entretenue. Curation, vous avez dit curation ?

 



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