Pourquoi faut-il assister à la conférence Reputation War le 17 janvier à Paris ?

La problématique de la réputation n’est pas née avec Internet et a toujours constitué un enjeu clé. Aussi loin que l’humanité existe, cet enjeu a constamment été au cœur des interactions humaines, des leviers relationnels et des jeux de pouvoir à l’œuvre entre les communautés, les peuples, les villes, les territoires, etc. L’avènement du numérique a revanche sérieusement bousculé la mécanique à l’œuvre avec l’irruption des foules de quidams connectés qui s’expriment et exercent une influence nouvelle.

C’est précisément pour mieux décortiquer et illustrer ces tendances que la 2ème édition de la conférence Reputation War se déroule le 17 janvier à Paris avec des experts et des témoins hors pair. Intitulé « Foules sentimentales », c’est un événement indispensable pour qui veut comprendre la gestion de la réputation au 21ème siècle. Créée et organisée par Christophe Ginisty, président de l’IPRA et d’Open Agency et sous l’égide de Syntec RP présidé par Thierry Wellhoff, la conférence s’articulera autour de 3 temps forts : les croyances, les émotions et l’activisme. Avec également des invités surprise à ne surtout pas manquer !

La réputation à l’heure des foules sur Internet

L'attentat de Boston a activé les foules sur Internet

L’attentat de Boston a activé les foules sur Internet

Auparavant, la réputation se bâtissait à travers les récits colportés, les chansons de geste célébrées, les symboles exhibés et les démonstrations de force réalisées par ceux qui entendaient exercer influence, conviction et pouvoir sur autrui. Tous concourraient à asseoir et concrétiser l’ultime dessein que l’évêque Isidore de Séville définissait déjà ainsi au 6ème siècle : « Veillez sur votre bonne réputation : ne la laissez ni noircir par des propos malséants, ni déchirer par des jugements défavorables ». L’enjeu n’a pas pris une ride mais pas la subtile mécanique à l’œuvre depuis que le Web est devenu le réceptacle privilégié des croyances, des rumeurs, des émotions qui viennent ébranler ou renforcer les réputations des acteurs ayant pignon sur rue.

Aucun acteur n’est exempt de cette vague informationnelle où chacun s’empare de ce qu’il voit, croit, pense, juge au regard de ses propres critères et valeurs. Avec le Web social, la démultiplication de l’antédiluvien bouche-à-oreille atteint des sommets jamais atteints. Les réputations s’y font et s’y défont à mesure que les clics, les retweets et les likes s’accélèrent entre émotions, convictions et réactions. Un bon exemple de ce maelstrom numérique est l’attentat commis par deux extrémistes illuminés au marathon de Boston en avril 2013.

Devant la brutalité aveugle de l’acte et les images sanglantes de centaines de victimes, les réseaux sociaux ont bruissé à vive allure. En particulier les témoins qui étaient sur place. Ceux-ci se sont mis à colporter frénétiquement toutes les infos qu’ils voyaient, entendaient et/ou photographiaient, débordant les médias et les sources officielles. A cet égard, Twitter fut l’agora où les journalistes européens s’étaient branchés pour tenter de se rapprocher en direct de la tragédie. Or, il s’est avéré selon une étude réalisé par IBM Research Labs que 29% des contenus partagés étaient faux, mal interprétés ou incomplets. Ce qui amène même certains à croire que l’incendie concomitant d’une bibliothèque toute proche était lié à l’attentat alors qu’il n’en était rien !

Premier ingrédient de Reputation War : les croyances

RW - BeliefL’exemple de l’attentat de Boston résume parfaitement à lui seul les 3 grandes thématiques qui forgent la réputation et que la conférence Reputation War va illustrer avec des intervenants français et internationaux de haut calibre. Concernant les croyances, l’événement accueillera notamment Guillaume Brossard, co-fondateur du site Hoaxbuster.com. Lancé en 2000 pour traquer les rumeurs en tout genre que charrie Internet, ce site a acquis une incomparable expertise sur ce qui conditionne le succès d’une fausse information et sur les moyens de les repérer et contrer.

Animée par Mathilde Cristiani, rédactrice en chef de l’Atelier BNP Paribas, cette session dévoilera également une étude exclusive réalisée par Opinion Way sur les croyances dans la société française. Autres temps forts à ne pas manquer : les témoignages personnels de deux acteurs confrontés à une crise réputationnelle énorme : Philippe Spanghero, ancien rugbyman dont le nom a été souillé lors de l’affaire de la viande de cheval et Eric Walter, secrétaire général d’Hadopi, littéralement désigné à la vindicte des réseaux sociaux !

Deuxième ingrédient de Reputation War : les émotions

RW - EmotionSous la houlette de Marion Moreau, rédactrice en chef de French Web, cette session va se pencher sur les liens irrationnels qui alimentent une réputation. Plusieurs entreprises parfois sévèrement contestées viendront précisément expliquer comment elles tentent de préserver leur réputation dans un contexte de crise. Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication du groupe Total et Julien Villeret, directeur de la communication de SFR viendront parler de ce qu’ils vivent quasi quotidiennement avec les controverses sévissant dans leurs secteurs d’activité respectifs.

La télévision sera aussi au cœur des débats tant le petit écran conjugué à la puissance virale des médias sociaux, demeure un creuset émotionnel sans commune mesure. La sociologue, Nathalie Nardaud Albertini, livrera les clés pour comprendre le couple Télévision et Emotion tandis que l’ex-participante de la première émission de téléréalité (aujourd’hui journaliste et auteure) Kenza Braiga racontera comment sa réputation personnelle a longtemps trainé une image liée à Loft Story.

Troisième ingrédient de Reputation War : l’activisme

RW - activismSur ce terreau éruptif qu’est le Web social, il était quasi inéluctable que les foules s’organisent et que l’activisme en ligne y prospère. Le vice-président en charge des campagnes globales de Change.org, Paul Hilder, sera présent pour évoquer le poids pris par les pétitions en ligne. Initiateur du mouvement des Poussins et auto-entrepreneur, Adrien Sergent lui répondra en écho pour montrer que son activisme digital l’a mené de sa propre chambre à un cabinet ministériel !

La conférence s’achèvera sur un tour d’horizon exhaustif des tops et des flops 2013 en termes de gestion de la réputation avec l’intervention de Raphaël Sergeant, directeur du pôle Etudes & Stratégies de la Netscouade. Avec probablement quelques enseignements à glaner pour éviter de répéter les mêmes erreurs. Un peu de prospective élargira enfin le propos sur les évolutions probables qu’emprunteront ces foules sentimentales. Rédactrice en chef du Plus du Nouvel Obs, Aude Baron est d’ailleurs confrontée quotidiennement à ces internautes qui réagissent à l’actualité. Elle témoignera en compagnie de Morvan Boury, directeur du marketing digital du Groupe Nouvel Observateur.

A la lecture de ce billet, vous brûlez d’envie de participez à cet événement unique ? Il vous reste la possibilité de vous inscrire en ligne sur le site de la conférence ou alors de figurer parmi les 10 heureux bénéficiaires d’une réduction de 50% que le Blog du Communicant et Heuristik Communication proposent en tant que blogueur ambassadeur de Reputation War. Pour en profitez, écrivez-moi en DM sur Twitter (@olivcim) ou via les contacts mail de mes deux sites. Seuls les 10 plus rapides à me contacter seront récompensés en fonction de l’ordre chronologique d’arrivée des messages ! A vos claviers …

En savoir plus

Logo Reputation War– Si vous êtes particulièrement intéressé par les imbrications entre médias sociaux, réputation et mouvements de foule, le Blog du Communicant vous conseille vivement d’assister à la 2ème conférence de Reputation War qui se tient le 17 janvier 2014 à Paris.

Programme complet des interventions
– De nombreux intervenants français et internationaux viendront présenter des cas concrets où les croyances, les émotions et l’activisme ont engendré des mouvements de masse. Pour s’inscrire, rendez-vous sur le site de l’événement : http://www.reputationwar.com/



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