Victime je pense donc victime je suis (2/3)

La tendance victimaire a connu son apogée (mais probablement pas son déclin) avec deux affaires restées dramatiquement indélébiles dans les annales judiciaires : le dossier Allègre et celui d’Outreau. Dans les deux cas, des personnes ont été prestement mises en cause et désignées à la vindicte des médias et de l’opinion publique sur la foi de témoignages en apparence plausibles des présumées victimes. Longtemps déficitaire en matière d’attention de la part du corps sociétal, la victime jouit désormais d’un poids proportionnellement inverse. A tel point que les dérapages affleurent en permanence tellement le tryptique médias-justice-politique place la victime au centre de ses préoccupations. Deuxième volet de l’analyse.

Dans l’affaire Allègre, il a suffi de la médiatisation des graves déclarations de deux prostituées et un travesti pour que des personnalités toulousaines dont l’ancien journaliste et ex-maire, Dominique Baudis, se retrouvent clouées au pilori et accusées d’actes sadomasochistes, de viols et d’assassinats. Au cours de l’enquête, la personnalité fantasque et mythomane du travesti sera pourtant mise en lumière tandis que les deux prostituées finiront également par se rétracter devant le juge et les gendarmes. En attendant et malgré ses dénégations qui l’ont même amené à devoir clamer en direct son innocence sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, Dominique Baudis a enduré opprobre et calomnies avant même que la justice n’ait levé toutes les zones d’ombre de l’affaire.

L’hallucinante affaire d’Outreau

L’affaire d’Outreau constitue un virage exacerbé de la tendance victimaire

L’affaire d’Outreau dans le nord de la France procède de la même mécanique implacable. A l’origine, plusieurs enfants dénoncent des faits de viol et de pédophilie confirmés par leurs parents. Très vite, il est même question d’un réseau international de proxénétisme d’enfants. Dix-huit personnes sont mises en examen et placées en détention provisoire (laquelle durera jusqu’à trois ans pour certains des accusés dont un se suicidera en prison). L’émotion est vive. La Belgique voisine vient de vivre les remugles glauques de l’affaire Dutroux. Aussi n’hésite-t-on pas à comparer le dossier d’Outreau à son sinistre équivalent d’Outre-quiévrain.

Pourtant, les différents procès vont montrer que les événements se réduisent à une sordide et tristement classique histoire d’inceste où des enfants manipulés ont menti et où la principale accusatrice n’a cessé de varier dans ses explications délirantes avant d’enfin admettre sa propre culpabilité. Toute la société prend brutalement conscience que la parole des enfants, jusqu’alors considérée comme intouchable (après avoir été totalement niée dans un passé plus lointain) et validée en outre par des experts psychologues, peut être sujette à caution dans certains cas. Paradoxe suprême de ces deux affaires où l’emballement victimaire fut porté à son comble : tout le monde semble avoir perdu de vue les victimes originelles, des prostituées assassinées dans le premier cas et des enfants violés dans le second cas.

Pourquoi la victime fascine-t-elle ?

Les auteurs de cet ouvrage dénoncent les dangers du compassionnel et de l’émotionnel qui se retourne déjà parfois contre les victimes elles-mêmes

Dès lors, une question se pose : comment expliquer cette fascination empathique toute contemporaine et très émotive pour la personne qui est victime ou en tout cas présumée comme tel ? La psychanalyste Caroline Eliacheff et l’avocat Daniel Soulez Larivière avancent une interprétation intéressante (1) : « L’individualisme morcelle le lien social qui ne s’exprime plus guère que dans les occasions compassionnelles. L’effacement de l’Eglise catholique, la fin du communisme, la grande faiblesse des syndicats, la mort des grandes idéologies (…) renvoient chez lui le citoyen de pays développé devant sa télévision dans l’attente de la retransmission d’un grand événement, une manière d’y participer sans se déplacer (…) Aussi la catastrophe en tout genre est nécessaire pour se sentir chaleureusement partie d’un tout ». Plus loin, ils poursuivent : « Ce qui rejoint encore mieux le mythe chrétien de la victime triomphante ». Un argument en effet à ne pas négliger dans notre inconscient sociétal judéo-chrétien.

L’avocat Thierry Levy y voit en revanche un argument plus prosaïque (2) : « A défaut d’exercer un pouvoir sur autrui, chacun d’entre nous pourra se poser en victime de quelque chose et réclamer à ce titre protection et reconnaissance ». A cet égard, il est indéniable que la vision d’une victime soulève en chacun de nous, des émotions bien légitimes tant certains cas sont d’une injustice flagrante ou d’une abomination terrifiante. Ensuite, il peut s’établir une forme de proximité identificatrice avec cette même victime. On se dit aisément que son malheur pourrait aussi nous frapper un jour. Voir à la télévision des parents souffrir et pleurer leur enfant tué par un meurtrier suscite une appropriation personnelle quasi immédiate, particulièrement si l’on a aussi des enfants.

Or aujourd’hui, c’est un fait acquis. La société nourrit désormais une compassion maximale à l’égard des victimes. Si leurs plaintes furent à peine écoutées, voire réduites au silence pendant des décennies, ceux qui revendiquent des maltraitances diverses ou qui exhibent leurs plaies existentielles passent aujourd’hui pour des nouveaux « héros ». « Chacun essaie de capter la lumière de l’opprimé. En quelque sorte, tout le monde veut être juif » (3) écrit un brin provocateur le philosophe Pascal Bruckner en s’inquiétant de cette vague victimaire qui étreint si fortement la société dans un percutant essai intitulé La tyrannie de la pénitence paru en 2006.

Le temps de la victime-spectacle

Petite ou grande, la victime est pour l’animateur Julien Courbet une rente médiatique inépuisable

Les médias raffolent des histoires petites ou grandes où les victimes se battent pour voir leur honneur (et parfois leur compte bancaire) restauré après avoir été humiliées, maltraitées ou blessées. L’animateur de télévision Julien Courbet s’est par exemple constituée une juteuse rente médiatique. Pendant plusieurs années dans son émission Sans Aucun Doute sur TF1 , il a pourfendu avec un égal bonheur, les mauvais payeurs, les commerçants arnaqueurs, l’administration harceleuse ou les époux volages. Dans ce show impeccablement huilé, la victime est accueillie avec mille prévenances et comme une star. Evidemment, elle gagne toujours à la fin grâce à la ténacité des équipes de Sans Aucun Doute. A peine sa cape télévisuelle rangée au placard, Julien Courbet enfourche quotidiennement les ondes de RTL où il prend cette fois la défense des consommateurs abusés dans une émission au titre évocateur : Ca peut vous arriver. Et pour celui qui veut prolonger le combat et faire valoir ses droits à tout prix, le même animateur imagine Stop Arnaques, un magazine mensuel vendu en kiosques (racheté depuis juillet 2010 par le groupe Lafont Presse).

La victime est devenue un véritable filon où le pathos est valorisé et valorisant. Certains éditeurs consacrent d’ailleurs l’essentiel de leurs collections pour publier des témoignages de victimes. Depuis 2005, il existe même un prix littéraire qui récompense spécialement cette catégorie : le Prix Comte de Monte-Cristo. Dans la plaquette de présentation, la démarche est sans équivoque (4) : « Nous vous remercions de l’intérêt que vous voudrez bien porter à cette initiative littéraire qui en dénonçant les Injustices rend par l’écrit leur fierté aux innocents reconnus publiquement en tant que tels. C’est indispensable pour notre société malade des Injustices, c’est capital pour les victimes ».

Karine Duchochois ou l’étonnant parcours médiatique d’une ex-victime (Photo Christophe Abramowitz – Radio France)

Sur le site internet du dit prix, les palmarès 2005 et 2006 n’ont pas manqué de consacrer comme il se devait les ouvrages de Dominique Baudis sur l’affaire Allègre et d’Alain Marécaux, l’un des accusés d’Outreau. Une autre victime et ex-accusée d’Outreau va même connaître un étonnant parcours médiatique : Karine Duchochois. En 2005, la jeune femme est récompensée pour son livre de témoignage et en 2006 pour son association Enfant de Victime. Elle est devenue en quelque sorte l’archétype de la victime médiatique. A l’issue du procès qui confirme son innocence, elle entame alors une seconde vie d’abord comme assistante de direction à TF1 puis attachée de presse pour … le prix littéraire Monte-Cristo !

Son statut de victime l’a convaincu de poursuivre le combat (5) : « Pendant le procès, j’ai découvert le monde judiciaire et le monde médiatique. J’ai d’abord songé à devenir avocate mais la durée des études m’a fait reculer. Et puis j’avais envie d’agir (…) Un journaliste de France Info a parlé de moi à Patrick Roger (NDLR : directeur de France Info) auquel j’ai fait part de l’abondant courrier que je reçois de personnes dépassées par la justice ». Et c’est ainsi que la jeune femme anime depuis la rentrée 2007, une chronique quotidienne qui traite des simples litiges comme des droits des victimes. Certes, toutes les victimes ne connaissent pas pareille ascension météorique mais le parcours médiatique de Karine Duchochois est tout particulièrement symptomatique de l’écho désormais accordé à la victime au sein de la société.

Les victimes montent au front

Les victimes (ici l’association des irradiés de l’hôpital d’Epinal) sont désormais très organisées pour faire valoir leurs droits (photo Est Républicain)

Sur le front des victimes, l’heure est à l’offensive comme s’en préoccupent Caroline Eliacheff et Daniel Soulez-Larivière (6) : « La justice doit être crédible pour tout le monde. Qu’elle fonctionne sous le contrôle de la victime l’entame forcément, du moins en apparence. Un ver est entré dans le fruit et finira par le dévorer. Jadis, les juges étaient toujours soupçonnés d’être à la botte de l’Etat. Désormais, ils seront les serviteurs des victimes, ce que d’ailleurs celles-ci attendent d’eux et en quoi elles sont soutenues par les médias ».

Le temps du branle-bas de combat semble effectivement avoir sonné parmi les associations de victimes. Chaque drame important est désormais quasi systématiquement suivi de la constitution d’une association qui devient alors le bras armé du combat judiciaire et médiatique. Exemple avec les patients irradiés de l’hôpital d’Epinal. Dès octobre 2007, ceux-ci créent une association et tiennent dans la foulée la première assemblée générale de l’Association vosgienne des surirradiés de l’hôpital d’Epinal (AVSHE). Devant la presse, son président Philippe Stabler est sans équivoque (7) : « Nous avons créé cette association non pas pour sortir les mouchoirs mais bien pour aller à la bagarre ». Le résultat sera payant puisqu’il constituera un record en matière d’indemnisation médicale.

Chez certaines associations, le ton peut carrément prendre une tournure ouvertement vindicative. C’est le cas de Victimes Actions, une association d’aide aux victimes d’envergure nationale qui intervient sur les accidents de la route, les erreurs médicales, les maladies nosocomiales et les agressions. La visite du site Internet de l’association est instructive sur la démarche poursuivie. D’emblée, il est mentionné sur la page d’accueil que (8) « cette association a été faite par des victimes pour des victimes ». En d’autres termes, on est dans l’entre-soi ! Ensuite, la démarche est très volontariste. Il est proposé de recourir aux services d’un expert pour déterminer la meilleure stratégie juridique à adopter pour être indemnisé et même de fournir une évaluation pécuniaire indicative en ligne du préjudice corporel ! Il s’agit là certes d’un exemple ultime (et par ailleurs critiqué par d’autres associations de victimes) mais qui témoigne bien de la vigueur avec laquelle des victimes peuvent vouloir faire entendre leur voix. Cela ne va pas être sans impact dans le débat politico-médiatico-judiciaire. A suivre …

Sources

(1) – Caroline Eliacheff et Daniel Soulez Larivière – Le Temps des Victimes – Albin Michel – 2007
(2) – Thierry Levy – Eloge de la barbarie judiciaire – Odile Jacob – 2004
(3) – Pascal Bruckner – La Tyrannie de la pénitence – Grasset – 2006
(4) – Gérard Lhéritier – Editorial de la plaquette de sélection des ouvrages pour le prix Monte-Cristo 2006 – Pour en savoir plus, voir le site : www.comtemontecristo.fr
(5) – Muriel Frat – « Karine Duchochois en quête de justice » – Le Figaro – 6 septembre 2007
(6) – Caroline Eliacheff et Daniel Soulez Larivière – Le Temps des Victimes – Albin Michel – 2007
(7) – Emmanuelle Chantepie – « Les irradiés veulent la bagarre » – Le Journal Du Dimanche – 7 octobre 2007
(8) – Pour en savoir plus, visiter le site : www.victimes-actions.fr



10 commentaires sur “Victime je pense donc victime je suis (2/3)

  1. Paul Emile Charlton  - 

    Très bonne analyse monsieur Olivier Cimelière: »des prostituées assassinées dans le premier cas et des enfants violés dans le second cas. » Bien là est tout le problème!…
    Ne parlons surtout pas comme il fut cité pour Appoigny de « paresse judiciaire » ce serait surtout en l’état et pour toutes ces affaires de ‘l’étouffement’ sur ordre!

    Au fait monsieur Olivier Cimelière,le Dominique Baudis dont vous parlez, c’est celui de l’histoire de pédophilie de Cuq-Château ? Ou c’est peut-être le Dominique Baudis de la boîte sado maso la ‘Rose noire’ de Lisle sur Tarn ? Boîte, si chère à Douste Blazy, où ils ont vite tué les deux employées de peur qu’elles ne racontent tout. Ou peut-être le Dominique Baudis de
    « Une histoire de cadavre » de Boîte à Pandore N°31 sur editionsliberte.com ? A part que ce ne soit le Dominique Baudis intime de Marc Bourragué et du Colonel Kouider Lakhal avec leur Maison de Noé ? Maison avec ses petits garçons et ses petites filles ‘sans poitrine’ attachés à des anneaux et son proche et bien pratique incinérateur de Cazères ?

    1. Olivier Cimelière  - 

      Cher Monsieur, vos accusations (graves et passibles de poursuites judiciaires) n’engagent que vous. Je ne cautionne en aucun cas les théories du complot et les dénonciations sans fondement. Je ne partage nullement ces délires qui s’entêtent à faire croire que la vérité est systématiquement ailleurs.

      1. Paul Emile CHARLTON  - 

        Monsieur Cimelière, votre site est loin d’être le premier à accueillir(ce dont je vous remercie) « ces accusations graves et passibles de poursuites judiciaires ». Pour ce qui est du « sans fondement » je vous invite à une certaine modération, je ne parle et n’écris que sur ce que je connais et dénoncations pour lesquelles des investigations ont été menées et comptes-rendus officiellement effectués près des juges d’instructions concernés.. Quand à la théorie du complot, mes sept ans d’investigations me permettent certaines certitudes qui n’ont aucun besoin de votre caution.. Aise à ceux qui ne seraient pas contents de saisir la justice. Qu’attendent-ils depuis sept ans ….?

        1. Olivier Cimelière  - 

          Qu’attendez-vous alors pour révéler les preuves concrètes de ce que vous avancez et saisir la justice ? A vous lire, je ne vois que supputations et affirmations mais point d’éléments tangibles. Quand on accuse aussi gravement, on montre clairement les pièces sinon on fait du Luc Ferry. On distille mais sans jamais prouver.

  2. Association AAF  - 

    Bonjour Mr Olivier
    Vous pouviez le laisser, ce n est pas nous qui vous aurions fait des ennuis , ce n’est pas notre genre…Notre remarque tiens du fait que nous connaissons particulierement certains points que vous abordez et ca ne reflete pas la vérité car il faudrait que vous fassiez des investigations plus profondes… Nous avons pris l’exemple de notre logo en vous taquinant sur votre « emprunt » car il illustre bien cela: vous n’avez manifestement pas lu ce qu’il represente. C’est curieux de l’emprunter on imagine  » à la va vite » pour illustrer un article , sans en regarder le contenu et pourquoi pas nous appeler pour qu’on vous explique…
    Vous oubliez un poinst essentiel dans votre article c’est que s’il est vrai qu’on pourrait imaginer une tendance à la victimisation, la réalité est autre:
    premierement ce sont les assureurs et les fonds qui obligent à un comportement de defense de plus en plus important car ceux ci privilegient depuis quelques années la voie judicaire et n’hésitent donc plus à faire des offres tres basses…A titre d’illustration voir le bareme de l’oniam! Et d’autre part une certaine partie des médias font du business avec celà estimant probablement que c’est vendeur…
    On peut rajouter en dernier point que le francais moyen est de moins en moins naif…
    Voilà notre petit commentaire et, croyez le bien, nous n ‘avons rien contre vous car vous avez le mérite au moins de vous interesser à la question.
    cordialement

    1. Olivier Cimelière  - 

      Bonjour ! merci en tout cas d’avoir à nouveau pris le temps d’expliquer votre démarche. J’ai changé le petit logo car je souhaitais n’introduire aucune confusion possible à la lumière de vos premières explications. J’ai bien compris désormais votre combat envers les assureurs et me doute qu’il est en effet loin d’être chose aisée. Encore une fois, mon propos était plutôt de parler d’une tendance globale sans entrer dans le détail des assureurs et des victimes. Quoi qu’il en soit, bon courage pour la suite et merci pour votre intérêt
      Cordialement
      OLivier

  3. Association AAF  - 

    Article fait à la va vite , très mal documenté…
    Par ailleurs lorsque vous utilisez le label qualité (pris sur le site de notre association sans autorisation pour « illustrer » votre article sans même parler de ce que cela signifie, celà démontre le sérieux de votre article…
    Aucune ligne sur les façcon d’indemniser des assureurs, leurs arrangements, les fonds de garantie…
    Bref…
    sans rancune, mais faudrait faire un petit effort journalistique car c’est un sujet sérieux….
    Cordialement

    1. Olivier Cimelière  - 

      Bonjour tout d’abord !
      C’est un peu dommage que votre commentaire lapidaire mélange un peu tout, histoire de bien souligner votre désaccord.
      Désaccord que je peux concevoir bien que vous vous mépreniez fondamentalement sur l’objectif de mon article. Lequel n’était pas d’informer sur le parcours d’obstacles que rencontrent les victimes auprès des assureurs mais d’analyser la tendance croissante de la voix victimaire dans les médias, la justice et la politique. Convenez avec moi que ce n’est pas vraiment la même approche !
      Concernant le logo de votre association, je peux l’enlever si vous le souhaitez et le remplacer. Cela ne me pose aucun problème. Je l’ai juste utilisé en guise de « symbole » illustratif et représentatif de cette tendance victimaire. Par ailleurs, si vous ne souhaitez pas que votre logo soit repris par d’autres, il faudrait y adjoindre une mention explicite. Cela évitera bien des méprises.
      Merci malgré tout pour le commentaire à la va-vite dont vous m’avez crédité 🙂
      Cordialement

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