Réputation : Pourquoi le club de Bastia pâtira durement de l’affaire Brandao et du reste ?

Le coup de boule asséné par le joueur bastiais Brandao à son adversaire parisien Thiago Motta n’est que l’énième avatar d’un tumultueux historique du Sporting Club de Bastia (SCB). Lequel souffre déjà de longue date d’une implacable réputation de club sulfureux et violent. Avec l’affaire Brandao, les dirigeants bastiais avaient pourtant l’opportunité de transformer cette situation délétère en communication de crise au service de la restauration de l’image du SCB. Ils ne l’ont pas saisie et s’enfoncent encore un peu plus dans une image salement dégradée. Explications.

Déjà victime de rebondissements à répétition au niveau des transferts de joueurs, le Sporting Club de Bastia ne s’attendait sûrement pas non plus à inaugurer sa saison sportive en Championnat de France de football en trustant le podium de la rubrique « faits divers ». Pourtant, le club a tangué coup sur coup cet été avec des affrontements violents entre supporteurs bastiais et forces de l’ordre lors du match Bastia-OM puis une semaine plus tard, avec l’hallucinant coup de tête de Brandao perpétré sur Thiago Motta à l’issue du match PSG-Bastia. Des violences qui ont aussitôt remis sur le devant de la scène médiatique la déplorable réputation que traîne le SCB comme un boulet depuis des années. Au lieu de juguler la crise d’une voix ferme, le président du club corse Pierre-Marie Geronimi a tempéré les faits et crié à l’acharnement médiatique sur le SCB et son joueur cogneur. Pertinent ?

Victime je suis, victime je reste

La tribune du kop "Bastia 1905", la frange la plus dure des supporters bastiais

La tribune du kop « Bastia 1905 », la frange la plus dure des supporters bastiais

Déjà lors de la rencontre de la 1ère journée du championnat de France entre Bastia et l’Olympique de Marseillais, des heurts d’avant-match particulièrement belliqueux avaient mis aux prises forces de l’ordre et supporters ultras bastiais surnommés les « accaniti » (les enragés) à coups de caillasses et projectiles divers expédiés vers le bus des joueurs visiteurs. Les hostilités avaient ensuite repris dès le coup de sifflet final conduisant à l’hôpital 8 policiers et au tribunal 5 fans dont 4 ont écopé de prison avec sursis. Le président corse est pourtant venu palabrer avec les hooligans de service mais sans réussir à calmer le jeu.

Ce n’est pas la première fois que ce type de débordements brutaux intervient lors d’un match joué par le SCB. Lors des dernières saisons de championnat, le club ne compte plus les sanctions infligées à son égard par la Ligue nationale professionnelle. Rencontres disputées à Auxerre et Gueugnon pour cause de terrain suspendu, matchs à huis clos dans l’enceinte du stade Furiani et amendes rythment la vie du club à cadence régulière. Or, plutôt que d’essayer de traiter les problèmes et corriger cette image de club turbulent, les dirigeants se retranchent systématiquement derrière des arguties juridico-techniques pour ne surtout pas s’aliéner le soutien des supporters les plus fanatiques. Ainsi, à l’issue de Bastia-OM, le président Pierre-Marie Geronimi déclare tout de go (1) que les incidents « que le club déplore », se sont déroulés « en dehors du périmètre du stade et ne sauraient en aucune façon engager la responsabilité du SC Bastia ».

Photo So Foot

Photo So Foot

Et si jamais les faits venaient à se dérouler sur le terrain même ou dans les tribunes, la réponse est du même acabit. C’est exactement le cas de figure qui a prévalu en mars 2013 pendant le derby bouillant entre l’AC Ajaccio et le SC Bastia. Le match aller avait déjà été émaillé de provocations et gestes en tout genre mais celui du retour à Furiani monta encore plus en intensité. Bagarres sur la pelouse entre joueurs, échauffourées dans les gradins entre supporters, 7 blessés et au final deux présidents de club qui se renvoient mutuellement des accusations d’avoir tout déclenché ! En d’autres termes, c’est automatiquement la posture victimaire qui est brandie pour tenter de justifier ou d’amoindrir la réalité des faits délictueux commis tout en bottant en touche pour le volet sanctions vers les autorités compétentes. Il existe pourtant des exemples de dirigeants de clubs qui n’ont pas attendu les verdicts policiers pour prendre certaines mesures de fermeté lorsque des dérapages se produisaient. Au SC Bastia, rien de tel. Par ricochet, il n’est pas étonnant que le club jouisse d’une réputation peu flatteuse tant l’esquive hypocrite et victimaire est régulièrement de mise.

Affaire Brandao : un concentré de crise pour Bastia

Bastia - Brandao Thiago MottaLe stupéfiant coup de tête flanqué par le joueur Brandao à son adversaire du jour Thiago Motta constitue à cet égard un concentré de la communication de mauvaise foi dans laquelle s’entête le SC Bastia depuis des années. Suite aux faits avérés et captés implacablement par une caméra de vidéo-surveillance des vestiaires du Parc des Princes, les dirigeants bastiais ont accompli l’exploit de mettre quasiment 36 heures pour enfin déclarer officiellement qu’ils « condamnaient sans ambiguïté » le comportement de leur joueur.

Mais là où l’ensemble des observateurs du football attendaient une réaction à la hauteur de la gravité de l’acte commis par Brandao, les dirigeants ont à nouveau pratiqué l’art du contrepied en se contentant de simplement suspendre le joueur des prochaines séances d’entraînement et en disant attendre la décision des instances du football envers l’agresseur. Chroniqueur sportif reconnu et essayiste, Daniel Riolo s’est montré atterré (2) : « L’ambiguïté du club est négative. Pour protéger ses petits intérêts personnels et financiers, défend malgré tout son joueur. Jusqu’où? Quelle est la limite? Le joueur se sent soutenu: si mes dirigeants me soutiennent, alors ils cautionnent mon acte, et un sentiment d’impunité règne alors chez les joueurs! Quand l’intérêt commerçant prime sur le sens moral, l’esprit racaille se répand autant dans les clubs que chez les footballeurs eux-mêmes ».

Le sophisme comme stratégie d’image

Bastia - annonce Twitter brandaoPire ! Les dirigeants vont concomitamment déployer un argumentaire à la limite du cynique en essayant d’inverser les rôles où Thiago Motta devient un provocateur patenté générateur de violence. Que le joueur du PSG ne soit pas un enfant de chœur sur le terrain est une évidence que personne ne songe à contester mais de là à l’affubler du rôle du déclencheur, il y a là un sophisme sidérant qui nuit à la crédibilité du club. Avant que le joueur ne doive prochainement comparaître en correctionnelle pour violence avec préméditation, les dirigeants bastiais connaissaient tout du profil de matraqueur récidiviste de Brandao en le faisant signer au club. Son parcours en France est constellé de coups vicieux, en particulier contre des joueurs parisiens (Thiago Silva, Yohann Cabaye et Gregory Van der Wiel).

Pourtant, c’est le registre du Brandao bouc émissaire d’une soi-disant cabale médiatique qui va immédiatement s’imposer. Pierre-Marie Geronimi va dérouler un argumentaire d’une troublante mauvaise foi. S’il ne sanctionne pas plus durement son joueur, c’est parce qu’il n’en a pas les moyens juridiques. Comme si en France un employeur n’avait pas le droit de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre d’un salarié pris en faute grave ! La palette est pourtant grande, précise et ne requiert pas d’emblée une décision de justice.

Ensuite, Pierre-Marie Geronimi va incriminer Thiago Motta comme l’auteur originel de tout ce pataquès. Interrogés par Eurosport, plusieurs joueurs de Ligue 1 affirment toutefois que le milieu de terrain parisien ne correspond pas vraiment au portrait diabolique de provocateur dont l’affuble le président bastiais. Ce dernier invoque alors l’argutie suprême pour minorer le geste de son joueur (3) : « Cela fait des semaines, de mois, des années que des journalistes s’acharnent : ‘Brandao, c’est un bourrin, un âne, il faut qu’il s’en aille. Comment ça s’appelle ça ? C’est de l’acharnement. Dans n’importe quelle entreprise, si un salarié était traité de la sorte mois après mois, année après année, (tout cela) finirait devant un tribunal pour harcèlement moral. C’est un garçon qui subit les foudres des journalistes en permanence ». Autrement dit, Brandao est un martyr du sport spectacle et de surcroît victime de burn-out médiatique. Pas étonnant ensuite que la réputation du SC Bastia en prenne pour son grade avec de pareilles inepties.

Un écosystème qui n’aide pas à faire son aggiornamento

Pugilat général entre Bastia et Angers lors d'un match en 1970

Pugilat général entre Bastia et Angers lors d’un match en 1970

A la décharge de Pierre-Marie Geronimi, il n’est pas forcément chose aisée que de condamner fermement les dérives accomplies par les franges les plus dures des supporters bastiais et les gestes agressifs de certains joueurs sur (et en dehors) le terrain. Le football corse est en effet un marqueur identitaire très puissant qui s’inscrit dans le cadre plus large et sempiternellement insoluble des questions nationalistes et de la tutelle de la Métropole sur l’île corse. De fait, oser remettre en cause et éradiquer certaines choses émanant du SC Bastia revient à s’aliéner tout ou partie du soutien d’un socle régionaliste indissoluble. Une telle attitude serait en effet paradoxalement vécue comme une agression envers l’identité corse, football inclus.

Professeur à l’université de Corse et auteur de La Corse et son football, Didier Rey remet très bien en perspective cet écosystème très particulier où même les débordements les plus incongrus sont justifiés par les plus fervents. Selon lui, la fracture remonte à 1959 (4) : « Il existe une victimisation très forte en Corse, qui remonte dans le football à la création du championnat de France amateur. La Corse est oubliée lors de la création de la compétition, et obtient finalement moins de clubs que l’Algérie française. Entre l’île qui se considère injustement traitée et le continent qui l’assimile à une zone de non-droit, le fossé se creuse ».

Au fil des décennies, la chronique bastiaise s’enrichit donc sans cesse de dérapages en tout genre. Dans son roboratif et très documenté ouvrage historique, Didier Rey cite notamment deux anecdotes qui sonnent de manière étrangement très contemporaine tant rien ne semble avoir changé en 2014. Ainsi, il décrit le spectacle des fans dans les gradins à Furiani dans les années 70 (5) : « Les supporters lançaient des énormes pétards sur les joueurs de l’équipe adverse, le bus de l’adversaire s’arrêtait à 100 m du stade pour que les joueurs soient obligés de finir le trajet à pied, un canon à carbure tonnait pendant toute la rencontre, et des spectateurs tiraient des coups de fusil en l’air ». Une ambiance dont s’était déjà à l’époque offusqué un spectateur angevin dont l’équipe affrontait Bastia (6) : « Va-t-il falloir prendre des mesures comme en Argentine, des terrains entourés de barbelés et de fossés remplis d’eau ? ». Réponse d’un supporter bastiais : « Depuis longtemps, les clubs corses sont sévèrement sanctionnés, sont l’objet d’opprobre et de haine ». Tout est dit et explique aujourd’hui pourquoi l’affaire Brandao est mise sous le boisseau par la direction du SCB.

Quel épilogue ?

Pour le coach bastiais Claude Makelele, l'option Brandao risque fort de disparaître

Pour le coach bastiais Claude Makelele, l’option Brandao risque fort de disparaître

Depuis 2012, le club s’est essayé à faire signer une charte de bonne conduite à ses supporters et à ses joueurs pour juguler l’hémorragie de sanctions disciplinaires de la Ligue nationale. En vain puisque les écarts continuent de brouiller la réputation du club à intervalles réguliers. Lorsqu’il ne s’agit pas de fans excités et un brin nationalistes pour les plus radicaux d’entre eux, c’est un joueur qui met le feu aux poudres. Notamment contre les adversaires les plus honnis par Bastia que sont l’OM, l’OGC Nice et le Paris Saint-Germain. Ironie du sort : cette saison, le coach Claude Makelele et le gardien de but Alphonse Areola arrivent tous deux de … Paris. En attendant peut-être un troisième parisien qui serait l’attaquant Hervin Ongenda.

Dans l’immédiat et quelle que soit la punition forcément lourde que recevra le 18 septembre prochain Brandao (sans parler de la probable condamnation en justice), le SC Bastia va continuer son chemin de croix réputationnel. Même s’il licencie au bout du compte son joueur décervelé, la formation bastiaise va forcément être attendue au tournant un peu partout. Il est donc regrettable que les dirigeants n’aient pas plus cherché à redorer le blason du club plutôt que de fermer complaisamment les yeux et crier au loup.

Il est fort à parier que d’autres incidents vont se produire à Bastia. Comme le décrit fort justement Daniel Riolo (7) : « Les clubs se comportent le plus souvent comme de véritables petits cercles mafieux, qui défendent bec et ongles leurs joueurs. En cas de problème, ils ne les critiquent jamais, car le footballeur vaut de l’argent, et toute critique, toute condamnation lui fait perdre de sa valeur financière. C’est la même chose pour les supporters: en cas de problème, les clubs défendent à tout prix leur communauté. Ce système mafieux est propre au football. On trouve toujours des circonstances atténuantes à son public, à son joueur, «c’est pas moi, c’est l’autre». A terme, c’est toute la réputation du football qui est en péril si l’on persiste à recouvrir de voiles pudiques les actes délictueux de bourrins sans excuses.

Sources

– (1) – « Ligue 1 – Bastia/OM terni par les violences des supporteurs bastiais contre les forces de l’ordre » – Corse Matin – 10 août 2014
– (2) – Wladimir Garcin – « L’affaire Brandao reflète la barbarie de notre société » – Le Figaro – 18 août 2014
– (3) – « Football : Bastia « condamne sans ambiguité » le coup de tête de Brandao » – Le Point.fr – 18 août 2014
– (4) – Pierre Godon – « Mais pourquoi les supporters corses font-ils si peur ? » – FranceTVinfo.fr – 12 décembre 2012
– (5) – Ibid.
– (6) – Ibid.
– (7) – Wladimir Garcin – « L’affaire Brandao reflète la barbarie de notre société » – Le Figaro – 18 août 2014



32 commentaires sur “Réputation : Pourquoi le club de Bastia pâtira durement de l’affaire Brandao et du reste ?

  1. Le berger cagoulé  - 

    Salut à tous !!!

    Tout d’abord je dis bravo à Olivier pour son article qui est intéressant. Certes si par moment certains raccourcis sont utilisés il est tout de même très correct et très proche de la réalité.
    Mais ce qui m’interpelle le plus, ce sont les commentaires que j’ai pu lire … les « menaces » de nos amis corses qui au finale donne entièrement raison a l’article. En voulant se défendre, vous enfoncez votre terre et « votre peuple ».

    Un ami cagoulé
    Qui plus est Berger

  2. graziani ste  - 

    Bonjour
    j ai lu avec intérêt voquatarle et comme beaucoup d autre je vous invite à venir assister vous
    Même à un match à Furiani
    j y amené mon petit de 9 ans depuis 3 ans et je ne me sent pas comme un père irresponsable
    si l acte de Brandao n est pas ma vision du foot je trouve la votre sélective car les insultes repetees de Motta ne semblent toucher personne par contre qu a t on pas entendu

    lorsque Materazzi à prononcé les mêmes propos
    si vous considérez et c est votre droit que le club est responsable des incidents sur la voie publique je n ai pas entendu bcp de journalistes fustiger le PSG après le décès d un supporter israélien dans un mac do après un match du PSG
    la ligue est devenu asservi au quatar et c est normal car qui paie commande et si plus de quatar plus de foot
    je pense que Mr thiriez devrait se pencher sur les résultat pitoyable des clubs français en coupe d Europe et à plus d équité sportive ( LENS LUZENAC)

    1. Olivier Cimelière  - 

      Bonjour

      Avec plaisir pour aller un jour à Furiani …

      Si cela peut vous rassurer, je ne cautionne pas non plus les insultes proférées sur le terrain. Malheureusement, quiconque a joué au foot (y compris – et surtout même – en amateur) sait que cela fait « partie » du jeu d’intimidation (comme les tampons et les tirages d’oreille lors des mêlées au rugby). Ce n’est pas non plus ma conception du sport et je vous rejoins totalement … mais à ce train-là, on va pouvoir suspendre au moins 40% des joueurs de la Ligue 1 .. Il y en a des bavards malpolis et provocateurs sur le terrain .. Et dans toutes les équipes … Et tous les pays !

      Concernant l’affaire du MacDo, ce n’est pas un supporter israelien qui est mort mais un hooligan du PSG (tué par un policier qui protégeait un supporter israelien) .. Là aussi, je vous rejoins. Même si je suis à titre perso fan du PSG, je réprouve totalement … J’ai toujours détesté les trépanés nazillons des Boulogne Boys et quelques autres groupes ultras qui n’ont rien à faire dans un stade de foot …

      Enfin, si Motta avait cassé le nez d’un adversaire, j’aurais critiqué de la même façon qu’avec Brandao ou quiconque d’autre … Je pense qu’on peut être supporter sans pour autant fermer les yeux sur l’inadmissible !

  3. SUZZONI Antoine  - 

    Tout d’abord et puisque je suis « un accanitu » de plus de 60 ans et que tu es venu bronzer dans ma Balagne, je t’offre en pâture mon nom qui contrairement à d’autres est assez peu porté, et me permet de tutoyer le gamin que tu es.
    Concernant le salgimondis de contre vérités que tu assènes dans ton blog il y aurait beaucoup à dire.
    Que connais tu du tumultueux historique du Sporting sans avoir un jour mis les pieds dans ce stade ?
    Qui te permets de faire des raccourcis plus que méprisant pour notre peuple au motif qu’un joueur de foot du Sporting à mis un coup de tête à son adversaire Motta qui l’avait été insulté tout le match. Car tu sembles ignorer que le Sporting est le club de la Corse, il coule dans notre sang et est représentatif des valeurs que nous défendons. Les valeurs qui sont absentes aujourd’hui dans le football et que tu n’as du connaitre que dans tes lectures du Miroir du Football (si tu as eu la chance de connaitre).
    Qui te permets de nous juger sans avoir jamais eu en face de toi un accanitu qu’il soit berger, avocat, médecin ou ingénieur……car il y en a plus que tu ne crois qui peuplent la Tribune Petrignani et qui pourraient à l’occasion de faire passer pour un illettré que l’alphabétisation de la France jacobine n’aura pas empêché.
    Qui te permets de juger les dirigeants bastiais à l’aune des écrits de Riolo. un pleutre comme toi qui n’avez pour ambition que de rapporter les propos que ou écrits d’autres gratte papier voulant se faire un nom en écrivant tout et n’importe quoi.

    Il faudrait des pages et des pages pour répondre à l’ignominie qui transparaît dans tout ton laïus et je n’ai que peu de temps à te consacrer. Tu as mon mail et si tu reviens en Balagne, je me ferais une corvée plus qu’un plaisir de t’emmener dans notre temple. Tu apercevras alors de la distance qui sépare un fameux (!!) communicant d’un excellent journaliste et sans aucun doute tu resteras définitivement dans le domaine qui est le tien.

    Dans l’attente, je n’ai aucun scrupule à ne pas te saluer………………….

    1. Olivier Cimelière  - 

      Pour quelqu’un qui n’avait pas de tempd à consacrer à me faire la leçon, que de précieuses minutes gâchées.
      L’histoire du SCB est dans le bouquin de luniversitaire Rey que je cite. Mais sans doute est il aussi trop illégitime.
      Je n’ai à répondre à quelqu’un qui vomit surtout de la rage et de l’agressivité sans meme argumenter sur le fond.

    1. Olivier Cimelière  - 

      Comme vous voulez ! Quand on n’a pas envie d’entendre certains faits, forcément on voit le monde autrement. Libre à vous …
      Gérard Davet est de surcroît un des meilleurs journalistes d’investigation qui soient … Difficile de lui faire porter le chapeau. On verra où aboutira la plainte du SC Bastia ..
      Et pour compléter puisque vous vouliez qqs chiffres, voici de quoi élargir le cadre : http://abonnes.lemonde.fr/sport/article/2012/11/16/nationalisme-corse-et-football-les-liaisons-fatales_1792112_3242.html

      1. Sergio  - 

        G Davet et F Lhomme sont effectivement d’excellents journalistes, et sans doute des garçons charmants. il n’empêche que les deux articles que vous mentionnez ne sont guère convaincants.
        Pour en rester au SCBastia, les dirigeants actuels sont précisément ceux qui ont mis fin à la main mise de proches du nationalisme corse version affairiste (dits « les barbus »). Ils ne sont pas connus par ailleurs pour être proches de groupes maffieux.
        Reste l’enquête préliminaire que vous évoquez, attendons-on la suite, si suite il y a.

  4. Mortini Xavier  - 

    Pour en finir:
    Primo, vous associez dans votre twitt du 16 Aout le manque de » fair play Corse » au coup de tete de Brandao et non pas aux manques de réactions du Sporting!!……Nuance
    Secundo,que fait la police si le président de l’Aca est un criminel (apparemment rien!!),mais que vous associez l’ensemble de nos club est pire encore.Où sont donc les nombreux intérêts mafieux dans nos clubs?(des chiffres Mr le journaliste).
    Tertio, Makélelé est venu de son plein gré(il n’est pas prêté),pour le reste Areola il peut repartir,Ogenda j’éspère qu’il ne viendra pas et Hoarau n’est plus parisien depuis un moment.
    Sur ce je ne vous salue pas!!!

    1. Olivier Cimelière  - 

      Re-bonjour Xavier

      On ne se quitte plus 🙂 ! … Oui j’ai écrit « fair-play corse » comme j’aurais écrit fair-play berrichon s’il s’était agi de Châteauroux (je prends cet exemple car ma famille est en partie originaire de là!) … Franchement, il n’y avait aucune connotation méprisante si cela peut vous rassurer

      Pour les intérêts mafieux, attendons par exemple les résultats de cette enquête toute récente : http://abonnes.lemonde.fr/sport/article/2014/01/22/sporting-club-de-bastia-la-justice-enquete-sur-des-flux-financiers-douteux_4352327_3242.html

      Et pas besoin de s’énerver sinon !

  5. Jeremy Geneste  - 

    Bonjour Olivier, je te parle sous mon vrai nom vu que tu as le courage ou l’insouciance on dira de faire un article diffamatoire sur Bastia et la Corse. Alors premièrement quand on a un blog et qu’on se prend pour un journaliste on se renseigne les incidents de Marseille se sont produits en dehors du stade donc les responsables etaient les forces de l’ordre. Quand a Brandao c’est le joueur qui a donné le coup de tête pas Geronimi. Après va sur un dictionnaire corse (si si ça existe même sur le net) et tu verra accanitu=acharné. Quand au raccourci nationaliste=méchant vilain extrême, Bastia est a présent dirigé par un natio et il n’a tué personne jusqu’à présent.

    Tu vois c’est grace à des sous-homme comme toi qui dénoncent quelque chose qu’il ne connaissent pas qu’on a un mauvais à priori sur la France. Tu faisais quoi quand notre dirigeant s’est fait détruire le visage contre Lens? Pourtant ya eu une vidéo mais bizarrement quand c’est Bastia l’info est plus relatée que les meurtres à Gaza et j’exagère même pas renseigne toi.

    Pour finir sache que tu n’as pas d’ami en Corse, et méfie toi bien. C’est pas parce que je te donne mon nom et que je prend le temps de te répondre, que j’en prendrai pas pour faire autre chose si je te croise. Sportivement, bisous.

    1. Olivier Cimelière  - 

      Bonjour Jeremy

      Au moins une chose que j’apprécie : écrire sous son vrai nom et pas se cacher derrière un pseudo comme les « haters ». Maintenant, vous ne prenez pas beaucoup de risques vu le nombre d’homonymes existants !

      Ainsi donc vous estimez mon article diffamatoire. Libre à vous d’en juger ainsi. Personnellement, ce n’était pas mon intention et rien dans mes écrits ne cadre avec la définition légale et juridique du mot « diffamatoire » …

      En revanche, je pourrais vous retourner facilement l’argument. Me traiter de « sous-homme » est sûrement une gentillesse dans votre langage. De même, les menaces voilées disant de me méfier et que vous me préparez autre chose sont des faits susceptibles de dépôt de plainte. Je n’en ferai rien car je n’ai fait que porter une regard critique sans insulter personne. On a absolument le droit de ne pas être d’accord et d’en discuter librement sans recourir pour autant aux sous-entendus menaçants. Je n’ai aucun sentiment anti-corse d’autant que j’ai des amis proches issus de cette belle île qui m’ont appris à en connaître les trésors …

      Maintenant si vous voulez prendre le temps de me faire autre chose (tout çà pour un billet de blog !!!), à vous de prendre vos responsabilités. La vendetta n’a pas lieu d’être. Cordialement
      OC

      1. Jeremy Geneste  - 

        Les menaces elles sont dus au ras le bol. On en a marre de se faire taxer de sauvages par des gens qui ne viennent jamais à Furiani. A part ça j’ai pas eu de réponses à mon message si ce n’est les « menaces ». Alors je t’invite prestement à venir assister à un match et tu verra de toi même si Bastia c’est si violent que ça.

        1. Olivier Cimelière  - 

          Hello 2 !

          Avec plaisir pour voir un match à Furiani ! Et encore une fois la violence qui existe est souvent le fait d’un groupuscule, pas de l’ensemble des gens qui se rendent au stade. A Bastia comme ailleurs. J’en sais qqch pour avoir longtemps pesté contre les tarés de hooligans polluant le Parc des Princes …

          Après je peux comprendre votre ras le bol mais de gré je ne considère pas les Corses comme des sauvages. J’ai eu le plaisir de découvrir la Balagne et Corte .. Et Franchement je ne me suis pas senti au fond de la jungle chez des fous !

          D’ailleurs c’est dommage que l’image de la Corse soit ternie par les faits divers … Espérons qu’un jour, le calme revienne et que chacun puisse profiter en paix

  6. Mortini Xavier  - 

    Et votre twitt du 16 aout,concernant l’affaire Brandao et le » fair play Corse qui a encore frappé »et ceux du 18 sur PMG c’est pas insultant?,et dire que le foot Corse est gangréné par la Mafia, c’est pas insultant pour les dirigeants? parce que lorsque l’on se dit journaliste on emmène des preuves surtout lesté de vos six verbes en bandoulière sinon on ne fait que colporter des ragots digne du café du commerce.Alors votre moraline bien franchouillarde vous pouvez vous la carrer bien profond.Avant de faire du racisme anti Corse rippoliné à la sauce » journalistique » allez enqueter plutot sur vos maitres chameliers esclavagistes et bailleurs de fonds des djihadistes.

    1. Olivier Cimelière  - 

      Monsieur

      Il n’est de pire sourd qui ne veut entendre. Mes tweets ne faisaient qu’exprimer une réalité. Le fair-play aurait été de condamner immédiatement cet idiot de Brandao. Cela n’a pas été le cas.
      Personnellement, j’ai toujours critiqué Paris SG (ou d’autres) lorsqu’il y avait les problèmes graves de hooliganisme au Parc. Il faut parfois savoir reconnaître les faits avérés. Y compris l’implication de la mafia dans le football insulaire (cf Orsoni et l’ACA). Lisez cet article qui n’émane pas d’un franchouillard comme vous dites mais d’un homme du cru : http://www.geopolitique.net/actualites/ouvrages-et-publications/la-corse-entre-derive-societale-et-systeme-mafieux-par-joseph-martinetti
      Et pour finir, sachez que je ne suis pas du tout fan du Qatar pour les faits que vous décrivez. Allez, PSG vous a déjà envoyé Makelele et Areola. En attendant sans doute Ongenda, voire Hoarau … Ils viennent pourtant du club des chameliers 🙂 ! Sans rancune et bonne journée

  7. Sergio  - 

    Bonjour
    Votre texte comporte des éléments intéressants, mais il souffre d’approximations et d’erreurs dans les faits que vous rapportez (de seconde ou troisième main peut-être).
    Ainsi la relation des incidents d’avant-match Bastia-Om (j’y étais) et celle des incidents du match Bastia -Ajaccio en 2013 (j’y étais) sont fausses.
    De même vous reprenez les propos de D Riolo qui explique « l’ambiguïté » de la réaction des dirigeants du Scb dans l’affaire Brandao par la volonté de ne pas déprécier la valeur marchande du joueur ; or Brandao a signé un contrat d’un an seulement. En juin 2015, aussi brillante ou lamentable qu’aurait été sa saison, il aurait été libre de signer où il voulait, sans que cela ne rapporte un seul kopeck au Scb. D Riolo ne fait donc que projeter une analyse pré-établie sans considération des faits concrets.

    1. Olivier Cimelière  - 

      Bonjour

      Enfin un ami corse avec lequel on peut discuter sympathiquement et sans se faire insulter !

      Concernant les incidents des 2 matchs, je n’ai fait que m’appuyer sur les dépêches AFP et également le site Corse Matin. Possible qu’il y ait des approximations. La seule que j’ai pu éviter est celle du match du 10 août (Bastia/OM) où bcp de médias ont annoncé 44 policiers blessés alors qu’il n’y en a eu que 8 (certes c’est déjà trop de blessés mais ca méritait d’être rectifié)

      Je vous rejoins globalement sur la valeur marchande de Brandao et son contrat d’1 an. L’analyse de D. Riolo était de portée plus générale. Les dirigeants ont tendance à absoudre les dérapages de joueurs souvent pour des raisons financières. C’est pour cette raison que les sanctions sont au final rares. Il n’y a qu’à se souvenir comment l’OM avait temporairement exfiltré Brandao à l’étranger lorsqu’il était sous le coup d’une procédure judiciaire …
      En tout cas merci de vos commentaires !

  8. JUJU  - 

    Ah tient, je cherchais un papier pour me torcher avec, je viens de le trouver.. article vomitif, qui mériterait une attaque en justice des dirigeants traînés dans la boue par un connard qui reste bien sûr anonyme….

    1. Olivier Cimelière  - 

      Eh bien j’espère que M. Juju a désormais le cul bien propre. C’est important d’avoir les fesses torchées !!! Le billet aura au moins servi à nettoyer le postérieur d’un QI bas de plafond uniquement capable d’insulte.

      Pour votre info et comme vous n’avez pas l’air très futé, mon identité est très clairement exposée sur mon blog. A la différence de votre pseudo de camionneur anonyme. Encore faut-il savoir agiter ses petits neurones !

      Vistu l’ómu, vistu a ragiòne !

  9. berne  - 

    Une analyse, ou plutôt un argumentaire à charge, uniquement. Je ne reconnais pas le fond de l’analyse de Rey, sociologue averti des affaires du foot.
    Ce temps de rédaction n’aurait-il pas été mieux utilisé pour un autre procès, il est vrai plus difficile et plus risqué, de la main mise des pouvoirs de l’argent, notamment à Paris où des bailleurs de fonds d’Etats esclavagistes financent, il faudrait dire achètent des clubs, des TV, tous les dispositifs de jugement en ayant la ferme attention d’aller plus loin pour contrôler les instances du foot national. L’antienne sur la pseudo marginalité de quelques clubs périphériques, quelquefois performants au regard de leur budget, paraîtra alors bien fade.
    Alors courage et à votre plume…

    1. Olivier Cimelière  - 

      Bonjour
      Je n’invente nullement les propos de Didier Rey. Son livre fourmille de passages qui montre la particularité du football corse qui se vit souvent en victime (parfois à juste titre d’ailleurs !) … De même, vous ne pouvez pas nier tous les actes de violence qui sévissent (trop souvent) sur l’Ile de Beauté, y compris dans les petites divisions et les championnats amateurs … Mon constat est juste de dire que c’est dommageable et que cela continuera d’alimenter la machine à fantasmes à l’égard du SC Bastia et des autres clubs de Corse si rien n’est concrètement fait pour sortir du discours victimaire et nettoyer ce qui doit l’être. Il n’y a que des dirigeants du cru qui peuvent oeuvrer en ce sens. Encore faut-il qu’ils le veuillent, voire qu’ils le puissent au regard de nombreux intérêts mafieux qui régissent le foot local …
      Si cela peut vous « rassurer », je déplore tout autant les dérives qui surviennent sur le continent ! Je ne suis pas anti-corse. Je le précise car la moindre remarque un peu critique est souvent transformée en « racisme » de ma part. CE N’EST PAS LE CAS ! Seuls les faits concrets m’importent

      1. Mortini Xavier  - 

        Maréchal nous voilà…………….Vous représentez pour moi la France éternelle(souvenirs,souvenirs!!!),je préfère de loin etre traité en paria par des journaleux de votre acabit, et que tout votre »Beau et Grand Pays Moraliste »me haïsse que de vous ressembler.
        Dommage que l’on soit obligé de jouer dans votre championnat !!!

Les commentaires sont clos.