#Coronavirus : Pourquoi le personnage du Pr Raoult déchaîne-t-il un tel emballement médiatique ?

Il y a quelques jours encore, personne ne savait qui était le professeur Didier Raoult, hormis les experts médicaux de l’infectiologie. Aujourd’hui, ce spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes est incontournable dans les médias et sur les réseaux sociaux. A rebours de la stratégie thérapeutique recommandée par le comité scientifique du Président de la République, il a frappé fort en affirmant disposer d’un traitement efficace – la chloroquine – pour lutter contre le coronavirus et s’épargner ainsi le confinement de la population française qu’il juge dépassé et inadapté. Le tollé déclenché nourrit depuis en continu un feuilleton exacerbé mais pas si surprenant que cela au final en termes de systémique de crise. Explications.

En attendant que tombent les futurs premiers résultats des essais cliniques pour savoir si la combinaison chloroquine + antibiotique est une option thérapeutique viable à grande échelle ou pas, le débat n’en finit plus de rebondir. Dans une France confinée où les autorités publiques et sanitaires tentent d’endiguer au mieux la propagation de la pandémie du Covid-19, les suspicions et les contestations affleurent et essaiment quasiment aussi vite que le virus contamine les gens. Pour avoir clamé haut et fort qu’il avait un traitement avéré pour les malades du coronavirus et qu’on ne daignait pas le considérer, le Pr Didier Raoult a ajouté une crise à la crise sanitaire. Ce qui se joue avec et autour du personnage controversé, n’arrive pas par hasard mais dans un contexte sociétal traversé par la peur et la défiance.

On ne croit plus en rien

Ces dernières décennies ont été marquées par l’effondrement progressif mais inexorable de mythes qui ont longtemps gouverné la conscience collective française. Une gouvernance qui reposait sur la croyance inoxydable en deux piliers : la promesse d’un futur meilleur grâce à la Science et au Progrès et la puissance protectrice d’un « Etat providence ». Or, l’un comme l’autre se sont considérablement érodés à mesure que des scandales et des catastrophes sanitaires sont survenus durant ces dernières décennies. Parmi les plus marquantes, on peut évoquer le scandale de l’amiante, la crise de la vache folle, l’affaire du sang contaminé, la canicule meurtrière de 2003 ou encore les graves dérives autour du Mediator, ce médicament antidiabétique détourné et prescrit comme coupe-faim entraînant des milliers de morts.

Tous ces dossiers anxiogènes (en plus d’autres) ont concouru à jeter les fondements d’une équation délétère et suspicieuse qui aujourd’hui, se met systématiquement en marche dès qu’un sujet sensible affecte la société française, et particulièrement dans le cas d’une crise concernant la santé humaine. Qu’il s’agisse de l’amiante, la vache folle, la canicule, le sang contaminé ou le Mediator, tous ont eu en commun le fait de révéler de graves dysfonctionnements impliquant des industriels, des autorités politiques et sanitaires et des considérations financières peu reluisantes.

L’affaire du Mediator est particulièrement symptomatique. Elle met en scène un industriel de la pharmacie âpre au gain et peu regardant sur les méthodes pour vendre à tout prix un traitement médical. Elle met aussi en scène des pouvoirs publics à la limite de l’incurie et/ou de la collusion qui ont permis que ce système dure jusqu’au jour où le docteur Irène Frachon ouvrira l’effarante boîte de Pandore. Autant dire que dans l’opinion publique, les effets en termes de perception sont désastreux et la confiance réduite en bouillie.

Le coronavirus dans l’éprouvette de la défiance

La crise du coronavirus ne fait que réactiver ces substrats de défiance. Depuis que le virus a débarqué en France, s’est mise en place une éprouvette sociétale mortifère et suspicieuse à coups de questions (légitimes pour certaines) qui sonnent déjà comme autant de contestations, de récriminations et de lignes de fractures.

A cet égard, citons par exemple la polémique autour de la pénurie de masques et des stocks d’Etat complètement dégarnis pour des motifs avant tout budgétaires et de délocalisations industrielles. Ajoutons le pataquès invraisemblable de la tenue du 1er tour des élections municipales alors même qu’on ordonnait la fermeture des stades, des restaurants, des musées et autres nombreux lieux publics. Pataquès résultant de chamailleries politiciennes pas franchement cohérentes à l’heure où la population commençait à être fermement invitée à se cloîtrer. Poursuivons avec les tests de dépistage du Covid-19 et l’idée pernicieuse que leur allocation ne privilégie pas toujours les personnes prioritaires, à commencer par le personnel de santé en première ligne face à la pandémie.

Comme l’écrivait en 2006 avec une certaine acuité le sociologue polonais Zygmunt Bauman (1), « la société n’est plus protégée par l’Etat, ou du moins, elle ne peut plus se fier à la protection offerte ; elle est désormais exposée à la rapacité des forces qu’elle ne contrôle pas et qu’elle ne compte ni n’espère reconquérir et dompter. C’est pour cette raison que les gouvernements qui se débattent pour affronter les orages actuels passent d’une série de mesures d’urgence à une autre, d’une campagne ad hoc de gestion de crise à une autre, en rêvant uniquement de rester au pouvoir après les prochaines élections ».

Photo Fred Dufour/AFP

La peur de ce qu’on croyait maîtrisé ou maîtrisable

A ce profond et valétudinaire désenchantement social, s’ajoute également une peur résurgente. Les grandes épidémies que l’humanité croyait révolues à tout jamais, reviennent en force sur le devant de la scène. Même les icônes de la médecine triomphante s’effritent les unes après les autres. Les antibiotiques étaient venus victorieusement à bout des pathologies infectieuses les plus récalcitrantes. Voici désormais que bactéries et virus mutent et résistent de plus en plus. De nouveaux virus surgissent même avec des noms étranges comme Ebola ou Zika. Et surtout, ils envahissent et se propagent dans le monde occidental qui s’est longtemps pensé à l’abri grâce à ses technologies thérapeutiques et son système de santé globalement plus élaboré que dans d’autres pays. Avec de surcroît, une vitesse fulgurante qui finit par submerger de plus en plus l’entendement humain. Notre intelligence parvient plus difficilement à comprendre.

Du coup, le monde rationnel s’efface subrepticement mais sûrement au profit d’un monde « sorcier » où ce qui échappe à la compréhension rationnelle devient alors source d’inquiétude et exige un besoin de réassurance. Il laisse ainsi la peur sourdre. La « meilleure » illustration de cette anxiété galopante est cette infodémie qui sévit sur les réseaux sociaux. Toutes les sornettes et supputations y passent sur le coronavirus et bénéficient de la capillarité extrême des plateformes et des forums pour charrier des théories sur l’origine du virus, la façon de s’en prémunir ou de se soigner. Sur YouTube, une naturopathe, Irène Grosjean explique par exemple sans ciller (2) que le Covid-19 doit être vu comme un « système de nettoyage » car il serait en réalité « écologique » !

Le besoin de bouc émissaire

En systémique de crise, le combo peur/défiance est le plus explosif et conduit inéluctablement à la recherche d’un (ou des) boucs émissaires. La crise du coronavirus n’échappe pas à cette règle intangible connue depuis la Grèce Antique. Quand la peste s’était abattue brutalement sur la cité de Thèbes, le conseil des Sages s’était aussitôt réuni pour savoir qui avait défié les Dieux entraînant des représailles sous la forme d’un fléau mortel envers les habitants de la cité : la peste. Le coupable fut vite identifié en la personne du roi Œdipe et exilé. Ce dernier avait transgressé une loi divine en tuant son père pour épouser sa mère.

Dans le cas du Covid-19, la victime sacrificielle ou en d’autres termes, le bouc émissaire, est toute trouvée : le gouvernement et en particulier le chef d’Etat qui cristallise sur sa personne, une détestation tenace qui n’a fait que se fortifier depuis la crise des Gilets Jaunes puis durant le long mouvement de grèves des cheminots fin 2019. Les atermoiements du gouvernement n’ont de surcroît pas aidé à rendre le leadership présidentiel lisible, rassurant et crédible. Bien que quelques salves de sondage montrent ponctuellement des rebonds de popularité pour Emmanuel Macron, ce dernier n’en demeure pas moins celui qui est « coupable » des défaillances qui surviennent.

Des hiatus aux clichés

Professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne et rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire, Arnaud Benedetti souligne bien le hiatus de perception à l’œuvre (3) : « Si nous sommes en « guerre » comme le martèle notre jeune chef de l’État, qu’attendons-nous pour nous mettre en situation de faire la guerre ? Les mots du président de la République, s’ils ne sont pas suivis d’effets très vite, apparaîtront pour ce qu’ils sont : des éléments de langage qui visent d’abord à masquer des velléités d’État ».

D’aucuns n’ont pas attendu pour développer des thèses encore plus poussées. L’une d’entre elles a circulé abondamment sur Facebook depuis le 22 mars. Elle affirme en substance qu’Yves Lévy, époux de l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et ancien haut-dirigeant à l’Inserm, entretient des liens financiers avec le laboratoire P4 de Wuhan en Chine qui serait l’épicentre du virus. Idem pour l’actuel directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Lesquels seraient en fin de compte responsables dans la propagation du coronavirus en France ! Ce qui révèle au passage la réactivation d’un ancien lieu commun antisémite souvent brandi lors d’épidémies lors des siècles passés où les Juifs étaient par exemple accusés d’empoisonner volontairement l’eau des puits durant la lèpre au 14ème siècle. Un cliché qui est donc à nouveau viralisé (majoritairement par des réseaux d’extrême-droite) pour expliquer le pourquoi du coronavirus et l’implication supposée du gouvernement.

Et soudain au milieu de la nuit !

Toute crise a également son « héros ». Lors de la canicule de 2003 qui provoqua la mort de près de 19 000 personnes en France, c’est le médecin urgentiste Patrick Pelloux qui sonna le tocsin sur les plateaux de télévision pour dénoncer l’inertie du gouvernement et sa sous-estimation de la véritable situation. Plus récemment, c’est la médecin pneumologue Irène Frachon qui a nettement contribué au retrait du Mediator dont le principe actif provoquait des arrêts cardiaques. L’épisode du Covid-19 vient donc tout naturellement de consacrer son pourfendeur des peurs et des défaillances en la personne du médecin infectiologue Didier Raoult.

Les contours de son discours empruntent la même posture que les Drs Pelloux et Frachon : s’insurger contre l’incurie des autorités publiques accusées de pratiquer un confinement inutile et de freiner la mise à disposition d’un traitement thérapeutique qu’il a élaboré dans son laboratoire de Marseille. En termes d’expression, l’homme est efficace et n’a pas sa langue dans sa poche. Pour ce faire, il n’hésite pas à recourir à des arguments très imagés pour appuyer ses dires comme au sujet du confinement dans une interview au Parisien (4) : « Que se passera-t-il quand les gens vont rester enfermés chez eux, à huis clos, pendant 30 ou 40 jours ? En Chine, on a rapporté des cas de suicide par peur du coronavirus. Certains vont se battre entre eux ».

Emballé, c’est médiatiquement pesé !

Dans un contexte de tension sociétale, un tel discours « cash » ne pouvait que porter ses fruits. Le Pr Raoult est dorénavant la figure de proue incontournable et le porte-voix de tous ceux qui sont tiraillés entre peur et défiance. Entre envie (légitime) de voir vite arriver un médicament efficace contre le coronavirus et défiance contre les autorités qui incarnent le blocage, l’entre-soi, l’élitisme, l’incompétence, etc. Le côté iconoclaste du Pr Raoult avec longs cheveux et barbe mal taillée tranche avec les visages plus classiques de celles et ceux qui sont considérés comme des mandarins conservateurs et peu enclins à écouter l’homme qui dérange. Un positionnement dont il joue volontiers en suggérant plus que fortement qu’il est victime de « délit de sale gueule » de la part des puissants et des sachants.

Ces derniers jours, le Pr Raoult a encore gagné en amplitude médiatique. Dans la foulée de son interview au Parisien, un média qui est l’assurance d’être ensuite repris dans tous les autres médias, le médecin marseillais a multiplié les coups d’éclat. Il a d’abord claqué la porte du conseil scientifique qui œuvre aux côtés du président de la République au motif qu’il n’était pas écouté. Puis, il a spectaculairement invité les Phocéens à un dépistage massif du Covid-19 dans son propre établissement, l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée à Marseille. Résultat : des queues ininterrompues de candidats au test et des images en boucle sur les chaînes tout-info et les réseaux sociaux.

Et maintenant le livre … en attendant le Panthéon ?

Un cran supplémentaire a été activé le jour d’après avec cette fois l’annonce de la publication d’un livre au sujet fort opportun et intitulé Épidémies, vrais dangers et fausses alertes (éditions Michel Lafon) dont le chapitre 8 est entièrement dédié au coronavirus. Avec au passage, l’obtention de la Une du quotidien régional La Provence qui relaie quelques bonnes feuilles de l’ouvrage dans lesquelles le Covid-19 est décrit comme l’infection respiratoire la plus simple à traiter avec la chloroquine.
Et histoire sans doute de jauger sa popularité, un compte Twitter vient d’être activé depuis le 24 mars au soir comme l’a remarqué en premier, Romain Pigenel, directeur de la stratégie et des relations extérieures de l’Institut du Monde Arabe. Avec là encore, un carton plein : près de 55 000 abonnés (à l’heure où est écrit ce billet), 5 tweets émis et des taux d’engagement à faire pâlir de jalousie le moindre community manager.

Le plan média concocté ne s’arrête pas là puisque jeudi 26 mars, c’est au tour du magazine Paris Match de faire figurer le trublion en blouse blanche sur sa couverture tant convoitée des personnalités publiques. Et à la clé, un long portrait plutôt hagiographique, une sorte de Don Quichotte du coronavirus qui ne peut que plaire tant l’esprit français aime les francs-tireurs et les contrepieds, particulièrement quand ils visent un certain « establishment ». Le Pr Raoult a de toute évidence raflé la mise médiatique. Reste à savoir si son engagement virulent pour imposer la chloroquine le fera définitivement basculer dans le registre des lanceurs d’alerte pertinents ou dans le registre de celui qui semble avoir une très haute opinion de lui-même et aimerait que cela se sache plus. A suivre …

Sources

– (1) – Zygmunt Bauman – Le présent liquide – Peurs sociales et obsessions sécuritaires – Seuil – 2006
– (2) – « La carte des théories du complot sur le coronavirus » – Conspiracy Watch – 23 mars 2020
– (3) – Arnaud Benedetti – « Chloroquine: «Il y a un hiatus entre la communication et l’action du gouvernement » – Le Figaro – 23 mars 2020
– (4) – Frédéric Mouchon – « Le médicament « miracle » testé » – Le Parisien – 23 mars 2020



4 commentaires sur “#Coronavirus : Pourquoi le personnage du Pr Raoult déchaîne-t-il un tel emballement médiatique ?

  1. Corbin-Kurtz  - 

    Le professeur Raoult a également effectué des recherches sur les dégâts commis par les produits laitiers. Je reviens de loin avec des synovites à répétition (inflammation très douloureuse de la membrane synoviale des articulations). Le service de rhumatologie du CHU de Dijon a cherché dans tous les sens des maladies au nom imprononçable et/ou auto-immunes pour expliquer ce que j’avais. Un jour une fasciathérapeute de Dijon me demande si je mangeais beaucoup de fromages. A ma réponse positive, elle me demande d’arrêter pour vérifier. Et depuis plus rien… Je mange du fromage de temps en temps et régule… Grâce au Docteur Sabine Berthier, cheffe du service de médecine interne du CHU, j’ai découvert les travaux du Professeur Raoult dans ce domaine (aussi!). Aujourd’hui dès qu’une personne me parle de douleur articulaire, je partage mon expérience. Et les personnes me remercie après… Etonnant, non? J’en ai parlé à la rhumatologue du CHU de Dijon qui m’a aussi rétorqué la question du calcium. Sauf que le calcium des produits laitiers est beaucoup moins assimilable par le corps que celui des végétaux ou même de l’eau. Alors? Nous attendons ou nous apprenons pour faire???

    1. Olivier Cimelière  - 

      Je suis ravi pour vous que vous ayez retrouvé la santé et vous débarrasser de ces maux handicapants et douloureux.

      Malheureusement, ce qui marche pour l’un en médecine, ne marche pas toujours systématiquement pour l’autre. Raison pour laquelle, tout est à considérer dans l’arsenal thérapeutique mais sans verser dans la guerre de religion où un seul médicament sauve tout. Si ça existait, cela se saurait depuis longtemps

  2. 7778antipétainisme  - 

    Une 2ème étude du Pr Raoult vient d’être publiée et celle-ci indique que les ¾ des patients traités au moyen du protocole associant l’hydroxychloroquine à l’azithromycine sont guéris ou en passe de l’être.Que demande le peuple ? Le peuple demande le strict respect du serment d’Hippocrate et non pas l’adhésion aveugle et servile au dogme de la recherche d’un hypothétique et sans doute fort lucratif vaccin.Le médecin se doit avant tout de soigner ses patients : c’est ce que fait avec brio le Pr Raoult.Dès lors comment peut-on expliquer cette querelle d’un autre âge?J’y vois,pour ma part,une sorte de pétainisme,de renoncement,de défaitisme nauséabond dont les abjectes caricatures d’un certain plantu sont l’expression.L’actuelle crise sanitaire que nous traversons révèle cruellement l’état de délabrement avancé de notre système de soin littéralement abandonné par les pouvoirs publics depuis au – 15 ans au nom précisément de ce pétainisme moral & intellectuel.Cette crise sanitaire révèle aussi l’étrange et inquiétant état moral de certains d’entre nous,un état moral fait de fatalisme,de repli sur soi et de mauvaiseté.

    1. Olivier Cimelière  - 

      Puisque vous semblez être un expert en médecine, sachez au moins 2 choses que vous omettez habilement dans votre commentaire :
      – Dans le serment d’Hippocrate, il y a aussi le précepte « Primum non nocere ». D’abord ne pas nuir en prescrivant tout et n’importe quoi mais s’assurer du mieux possible que le patient peut tolérer un traitement et qu’un soin est possible. Sinon on soigne comme dans les pièces de Molière à coups de sangsues et de saignées …
      – Le 2ème essai du Pr Raoult a encore des biais protocolaires : seulement 80 patient, âge médian de 52 ans, absence de groupe témoin … Par contre, zéro news sur la toxicité potentielle (risques d’AVC, atteintes ophtalmiques, etc) …

      Ce que vous appelez dogme servile et aveugle est une évaluation des bénéfices/risques que toute molécule nouvelle (ou nouvelle indication thérapeutique) doit passer pour s’assurer de son innocuité maximale (sachant que rien dans les médicaments n’est sans possibles effets secondaires). Il y a les essais in vitro, sur animaux de laboratoires et puis la phase IV sur patients. Du fiat des circonstances exceptionnelles, le processus a été accéléré avec 7 pays qui testent 4 pistes thérapeutiques dont l’hydroxychloroquine associée à un antibio (azithromycine). Avec des groupes à grande échelle incluant des patients tests et des patients placebos.
      Que cela vous déplaise ou pas, ce ne sont pas les croyances et les motivations politiciennes qui soignent les malades.

      Pour le reste, s’imposera en effet une nécessaire et urgente réflexion sur le délitement de notre système de santé et le besoin d’y réinvestir sans une vision purement technocratique et financière.

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